Bonnes pratiques pour contrôler la protéolyse dans l'ensilage

Un ensilage de bonne qualité présentera un faible taux de protéolyse. Deux des principaux facteurs affectant la protéolyse sont les enzymes cellulaires du fourrage et les micro-organismes protéolytiques. Tous deux doivent être inhibés le plus rapidement possible et certaines bonnes pratiques d’ensilage favorisant une meilleure fermentation permettent de diminuer les pertes de protéines.

Les bonnes pratiques d’ensilage peuvent permettre de garantir un schéma de fermentation optimal et ainsi diminuer les pertes de protéines. Voici quelques recommandations pour atteindre cet objectif :

 

Avant la récolte

Engrais

Respecter le temps de latence approprié entre l’épandage du fumier/ lisier et la récolte. La teneur du fumier/ lisier en azote est élevée et augmente donc le pouvoir tampon du fourrage.

 

Lors de la récolte

Teneur en matière sèche (MS)

Une teneur plus élevée en MS inhibe l’activité des enzymes protéolytiques. Par conséquent, l’ensilage à des taux de MS supérieurs peut permettre de minimiser la protéolyse.

Hauteur de coupe

Les microorganismes protéolytiques se trouvent principalement dans la terre. Une hauteur de coupe au-delà de 6-7 cm devrait limiter la contamination par de la terre et la présence de ces microorganismes.

Utilisation d’inoculants acidifiants

Une acidification rapide et puissante de l’ensilage inhibe rapidement l’activité des protéases et des bactéries protéolytiques. L’utilisation d’inoculants acidifiants adaptés, conçus pour les fourrages d’herbe, accélère le processus d’acidification et limite la protéolyse.

Un conditionnement et une fermeture optimaux pour favoriser les conditions anaérobies

L’absence d’oxygène dans l’ensilage inhibe les protéases et contribue à une meilleure acidification. L’utilisation d’un film barrière-oxygène absolu tel que Silostop peut contribuer à atteindre cet objectif.

Après la récolte

Éviter que l’ensilage chauffe

L’augmentation de la température de l’ensilage entraîne une réaction de Maillard (une réaction chimique entre les acides aminés et les sucres réducteurs, qui génère des arômes et des odeurs indésirables dans l’ensilage). Lors d’ensilage à des taux de matière sèche élevés, certains fourrages peuvent avoir tendance à chauffer. Cela peut être évité grâce à l’utilisation d’un inoculant d’ensilage contenant les souches éprouvées L. hilgardii 4085 et L. buchneri 40788, qui préviennent le développement des levures et des moisissures responsables de l’augmentation de la température de l’ensilage.